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Alain Vaissade - Inauguration de l'exposition des Fresques de Casenoves à l'Ille-sur-Têt, 21 septembre 1997

Discours d'Alain Vaissade, Conseiller administratif chargé des affaires culturelles de la Ville de Genève, pour l’inauguration de l’exposition des Fresques de Casenoves à l’Ille-sur-Têt, 21 septembre 1997"...au fond, nous nous trouvions placé dans une situation inextricable, dans laquelle deux types de droit s'opposent.Le droit de celui qui acquiert un bien dans des conditions légales normales ; qui achète en toute bonne foi et donc se sait légitimement propriétaire du bien qu'il a acquis. Et le droit de celui qui a été dépouillé d'un bien et qui donc, tout aussi légitimement, revendique le droit de le recouvrer. Les fresques ont été arrachées aux murs de la chapelle où elles avaient été peintes ; elles ont ensuite rejoint le circuit habituel du commerce de l'art où elles n'ont pas tardé à susciter l'intérêt des collectionneurs et des musées. Leur expatriation a été avalisée par les services de l'administration française et c'est ainsi qu'en toute bonne foi, le Musée d'art et d'histoire de Genève en a acquis deux éléments. Il était donc légitime que le musée fasse valoir son bon droit lorsqu'on voulut le lui contester devant les tribunaux. Je ne vais pas ici rappeler les nombreux arrêts juridiques qui jalonnèrent ces pénibles années de litige. Le fait est que la voie était sans issue et que, chacune des parties campant fermement sur ses positions - sûres qu'elles étaient, chacune en toute bonne foi, de leur bon droit - la situation ne pouvait que rester durablement bloquée. Elle le serait sans doute encore si la question n'avait pas été soumise à une appréciation plus politique. Celle-ci a en effet permis de dépasser le dogme juridique qui empêchait tout dialogue et, par voie de conséquence, toute chance de trouver une solution de nature à donner satisfaction aux deux parties."

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