TICE : quels usages à la Faculté des sciences de l'Université de Genève ?
Par Claire Peltier, étudiante MALTT (juin-septembre 2010) La présente étude a pour objectif de dresser un état des lieux de l'usage des plateformes d'enseignement et d'apprentissage en ligne, Dokeos et Moodle, par les enseignants de la Faculté des sciences de l'Université de Genève. Il s'agit également de proposer des pistes de réflexion pour favoriser l'évolution des pratiques pédagogiques et l'utilisation des TICE au sein de cette même faculté. Ce travail est effectué dans le cadre d'un stage de formation de 8 semaines, inscrit dans le cursus du Master MALTT (Master of science in learning and teaching technologies) et mandaté par Patrick Roth, responsable du pôle e-learning de la Division informatique de l'Université de Genève. Nous avons pour mission de nous inspirer des questionnements et des résultats émis par Lebrun, Docq et Smidts lors d'une communication présentée au Colloque de l'Association internationale de pédagogie universitaire (AIPU) en mai 2008. Se fondant sur une étude de Morgan (2003) qui énonçait que l'utilisation d'une plateforme d'enseignement et d'apprentissage en ligne favorisait la réflexion des facultés dans le domaine de la pédagogie universitaire, les trois chercheurs (Op. cit., p. 3) ont émis l'hypothèse que : "la mise à la disposition des enseignants d’une plate-forme simple à utiliser allait favoriser le développement progressif de nouvelles formes d’enseignement" avec, dans un premier temps, la reproduction des pratiques transmissives, puis l'adoption progressive de pratiques plus actives. L'étude rend compte de l'analyse de l'utilisation de la plateforme Claroline à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique (UCL) sur quatre ans et confirme l'hypothèse selon laquelle, avec le temps et l'intervention institutionnelle, les usages évoluent vers des formes pédagogiques plus interactives et moins transmissives. Selon les auteurs de l'étude (Ibid. p. 11), "une plate-forme riche en fonctionnalités pédagogiques (qui promeuvent les facteurs d’apprentissage) mais simple à utiliser (caractère intuitif, convivialité) favorise les expériences de l’enseignant voulu autonome. Il commencera sans doute par reproduire ses pratiques traditionnelles (en utilisant massivement les outils de diffusion de documents) mais petit à petit, il expérimentera les autres outils qui favorisent davantage l’interactivité et l’activité des étudiants." La seconde partie de l'étude analyse la façon dont les étudiants perçoivent le dispositif d'enseignement en fonction de sa richesse technologique. Dans ce travail, nous tenterons d'identifier, à travers l'usage des outils disponibles dans les deux plateformes institutionnelles de l'Université de Genève - Moodle et Dokeos - l'approche pédagogique mise en œuvre par les enseignants au sein de ces environnements. Nous considérons, dans le cadre de cette brève étude que les approches pédagogiques oscillent entre deux pôles : d'une part, des approches plus traditionnelles (transmissives) et des pratiques impliquant l'adoption de modalités pédagogiques plus actives et interactives, d'autre part. Notre méthodologie se base sur une recension antérieure des outils utilisés par les enseignants de la Faculté de médecine, elle-même inspirée par la communication de Lebrun, Docq et Smidts. Notre fidélité à cette première étude exploratoire a pour objectif de permettre une comparaison et un approfondissement de l'analyse sur une base similaire. Nous prenons pour cela la liberté d'affirmer, à la suite de Lebrun (2008, p. 7) que : "L’utilisation de ces outils peut refléter la nature des dispositifs pédagogiques mis en place. Ainsi des outils comme « Documents et Liens » ou encore « Description du cours » correspondront à des dispositifs de nature plus transmissive, des outils comme « Annonces » ou « Forums » manifesteront des composantes plus interactives dans le dispositif et finalement des outils comme « Exercices » ou « Travaux » seront le signe de modes incitatifs ou proactifs." Notre travail se présentera sous la forme suivante : nous établirons tout d'abord le cadre théorique, puis détaillerons le modèle d'analyse choisi. La récolte des données se fera de manière empirique en pointant, au sein de chaque espace-cours, les outils choisis par les enseignants (outils actifs avec un contenu). Enfin, après avoir discuté les résultats de l'analyse des données récoltées, nous tirerons des conclusions quant à la nature des usages dominants sur les espaces-cours de la Faculté des sciences de l'Université de Genève et aux pistes possibles à envisager afin d'encourager de nouvelles utilisations des technologies éducatives.
cp_vfinale_etude_fac_sciences_10.pdf
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